novembre 2022

2Nov2022

Gildas

Le B.B.B., vous connaissez ? Ben oui, suffit de jeter un œil sur le cv des zicos qui bossent chez Simone et d’y lire que le trompette et le trombone font partie de ce groupe, (et aussi que le sax ténor l’a quitté pour mieux se consacrer à Simone, mais ça c’est une autre histoire …) . Tout le cuivre de Simone prendrait-il sa source dans un concept de type B.B.B., tantôt sous la forme d’un vulgaire Big Band de Branleurs, tantôt sous une forme moins agressive pour de chastes oreilles ? Un B.B.B. serait-il toujours un réservoir de soufflants en mal de reconnaissance, prêts à signer chez Dame Simone, pour une formation à taille humaine ?La réponse est oui ! Suffit, pour s’en convaincre, de s’intéresser au passé de Gildas, le dernier soufflant arrivé chez Simone’s son. N’a-t-il pas fait ses classes dans un B.B.B. du même tonneau, le Big Band de Betton, alias « Schnapps’ Band » ? Rien de tel, confie-t-il, pour apprendre à sucer la anche au

rythme des marteaux piqueurs. C’est à peine s’il ose confesser aujourd’hui qu’il a bossé ses gammes de sa seule main gauche, la main droite restant dévolue au maniement de la truelle. Betton avait opté pour une didactique révolutionnaire propre à développer l’indépendance manuelle. Faut dire que, dans les années 80, l’assos culturelle à l’origine du B.B.B. bâtissait ses locaux en même temps qu’elle démarrait sa fanfare.
C’est donc d’une seule main calleuse, que Gildas quitte la France pour l’Angleterre à la fin de l’été 95, un sax alto en bandoulière. Il compte y terminer son Master of Arts in Media Studies dans une université prestigieuse, mais chère, ce qui le contraint outre-Manche à la faire (la manche). Fallait la faire ! Le hasard de ses quêtes l’amène à côtoyer les plus grands avec lesquels il met cette fois à contribution ses deux membres supérieurs, pour la plus grande satisfaction de son Selmer. Recouvrant ainsi la plénitude de sa motricité, Gildas devient très vite un virtuose chez les « Jazz Vortex », se surprenant même à reproduire par cœur des chorus de Macéo. La pédagogie révolutionnaire de Betton porte indéniablement ses fruits.
Juin 96, c’est un saxophoniste ruiné, mais au sommet de son art, qui débarque sur la plage de Calais. Au départ de Southampton, il a troqué son alto contre un billet retour et un sopranino de facture chinoise (un saxophone minuscule). A Burk, cet instrument étonnera les jazzeux du groupe débutant « Les Café Lapins » (aux doigts soi-disant agiles), qui l’introduisent rapidement chez les bien plus respectables « Jazz Pretenders » de passage plus au sud, dans un pub proche des docks de Dunkerque. Gildas arpentera ainsi de ville en ville toute la côte normande, avant de retrouver la capitale bretonne pour investir dans du matos de pro, à la hauteur des exigences de Simone’s son dont il découvre l’annonce en même temps que celle de son job principal.
Fini les cachetons de misére. Embauché comme chargé de com dans une franchise Selmer installée au 3 rue de la bétonnière à Betton, il renoue avec ses origines maçonniques tout en profitant gratos de la panoplie des sax en exposition. Jusqu’au baryton Mark 6, une grosse pointure dont il rêvait grave, au moins autant que Simone’s son qu’il l’embauche sur le champ à l’automne 2009, satisfait qu’il est des soufflants estampillés B.B.B..

2Nov2022

Fabien

Fabien Joly : batterie

« Les vaches rouges, blanches et noires …. Made in Normandie … » Fab la connaît par cœur cette chanson pour avoir passé l’essentiel de son adolescence les oreilles écrasées sous un casque diffusant en boucle ce tub de Stone et Charden. Mais Fab aura tôt fait de troquer les bestiaux contre des notes, blanches, noires, mais aussi crochues, voir doublement ou triplement crochues. Il n’attendra pas cinq ans pour comprendre qu’une fourchette peut faire office de baguette, et qu’un verre à cidre bien frappé peut sonner comme une cymbale. Chaque dimanche midi, il essaie en vain de repiquer la rythmique des cloches de la cathédrale voisine en tapant sur des assiettes d’arcopale. C’est là qu’un voisin le repère. Fondeur dans une usine de cloches à Villedieu les poëles, cet amoureux du bronze au phosphore lui fait découvrir l’ancestral atelier.

Notre percussionniste en herbe tombe amoureux du métier. Apprenti à l’âge de seize ans, il est élu premier ouvrier de France trois ans plus tard, devenant ainsi le plus jeune clochard de France. Non préparé à ce précoce succès, il sombre brutalement dans l’alcoolisme avant de ressusciter comme batteur chez Simone’s son qui saura le sortir de sa galère.

2Nov2022

Simon

Simon Saxo Simone’s son

au saxo… Simon
Simon pénètre Simone un beau soir de septembre 2022. Une bouteille de 75 dans chaque main, il franchit la porte bringuebalante du garage, fauchant au passage d’épaisses toiles d’araignées avant de poser ses breuvages sur le bar. Il s’arrête pour saluer un band de huit zycos médusés, spectateurs d’un gars qui tourne à la Leffe, et à la Leffe fraîche ! En témoigne une dégoulinante condensation sur les bouteilles . « Salut tout l’monde » lance l’aspirant au poste de baryton, exhumant de sa housse, les mains humides, un sax bar rutilant. « Salut », répond en choeur l’assemblée, rassurée à la vue d’un homme au savoir-vivre évident, qui exècre la bière chaude à trois balles de chez LIDL. Voilà une entrée en matière des plus rassurantes pour un groupe en manque de graves sérieux dans sa section cuivrée. En introduisant ainsi Simone, Simon vient de tromper pour la première fois l’environnement académique qui l’a façonné des années durant à coup de diplômes surannés dans moult conservatoires encaustiqués, obtenant un prix de musique de chambre par ci, un prix de saxophone classique de la Ville de Paris par là. Aujourd’hui, c’est le triptyque salvateur Sax/Bière&Soul qui démarre pour cet artiste répertorié « balance ascendant scorpion ».
	Une balance qui aura attendu 35 ans avant d’oser l’improvisation au sein des Simone’s Son, face à un public déshabillé de ses nœuds pap et autres boutons de manchettes, désormais peuplé de drogués lookés à la mord-moi l’noeud. Simon est bien décidé à épouser avec gourmandise le dress code des soufflants du groupe, enfilant sur scène une barboteuse en cuir et un chapeau melon. Ses deux frères, musiciens pros eux- aussi, lui en voudront de renier ainsi l’éducation chrétienne reçue des Jésuites au lycée Saint Joseph de Laval. Avant cette mue vers une vie musicale débridée, Simon n’a-t-il pas officié comme saxophoniste émérite dans de respectables formations telles « Carrière », « Scaramouche » (octuor à vents) avant d’intervenir comme soliste à l’Ensemble Instrumental de la Mayenne. Faut-il voir dans une énième formation qu’il désigna « A corps D » – jeu de mots, maître Capello ! – une fantaisie sémantique annonciatrice d’un mal-être passager prédisant l’émergence d’une durable transgression vers la luxure Rhythm’n’bluesesque des Simone’s Son ?
Chers lecteurs, on ne peut pas se quitter sans avoir évoqué la face cachée d’un iconoclaste buveur de Leffe fraîche en phase de débarquement chez les Simone’s Son : il joue aussi du marimba !!! et compte bien poursuivre concomitamment sa vie de saltimbanque dans « Mouv’n’Brass » dont il est membre fondateur, et celle de soufflant reconverti chez Simone.

2Nov2022 0

Maxime

Maxime trompette Simone’s sons

à la trompette…. Maxime

Maxime : trompette

Maxime, dit « Le mayennais », rencontre Simone en septembre 2020, en plein Covid. Les présentations se limitent à deux essais sensés valider l’accouplement du jeune trompettiste avec l’honorable band. Essais concluants. Un lion vient là de séduire ce qui reste de la soufflerie d’un groupe qui se retient de grimper aux rideaux tapissant les murs du local de répètes. C’est qu’il envoie du lourd le garçon ! Mais, distanciation sociale oblige, la relation relève là du tantrisme, dans une session qui se prolongera tard dans la nuit tant l’artiste, en perpétuelle retenue, saura se contrôler pour faire durer le plaisir. Et c’est les bras grands ouverts que la section cuivrée de Simone accueillera en son sein un trompettiste séducteur, par ailleurs bardé de diplômes de conservatoires et autres facultés de musicologie qui font aussi de lui un professeur reconnu de clairon pistonné.

Ainsi, septembre 2020, le divorce avec ses précédentes formations est-il consommé. Exit « the Goggs », « Material Vibes » et basta aussi « Basta » !

Fin janvier 2021. L’attaque covidienne est à son paroxysme et les concerts prohibés. Le mayennais qui a épousé Simone vit de son côté confiné, loin d’elle. Se reverront-ils un jour ? Simone à son tour se languit de lui en s’imaginant des scènes torrides qu’un virus nanométrique n’a de cesse d’interdire, mais jusqu’à quand ?

2Nov2022 0

Francis

Francis guitare Simone’s sons


à la guitare… Francis


	Francis Esnault : guitare Francis alias Loulou s’est échauffé les doigts sur un harmonium les dimanches de messe dans un bled pourri proche de Vitré. A dix-huit ans, il décide de changer de vie et plonge dans les méandres d’Océanic 2000. Il devient alors le guitariste attitré d’un groupe de baluche peuplé de chevelus aujourd’hui pour la plupart fous ou emprisonnés. Il n’arrêtera plus jamais après. D’Alliage à Zone Zydeco en passant par Huit Heures Pile, il s’acharnera comme un malade sur sa gratte, se saignera les doigts à la recherche d’un eldorado. Un putain de bon groupe avec des putains de bon zicos et des putains de dates de concert.
		Il dépensera du pognon et ruinera sa famille, troquant sa Fender Stratocaster contre une Ibanez et une Paul Reed Smith, lâchant son ampli Musicman pour un Marshall puis un Fender. Il arrêtera de fumer, vendra son cartable, sa moto et sa planche pour un magnéto quatre pistes et une pédale WhaWha. De cette quête naîtront quelques morceaux d’anthologie comme Du Noir et du Rouge et La mémé archivés sur de vieilles bandes de cassette audio que ses enfants aiment écouter les dimanches de désespoir. Et comme on crie tant nouvé qui vint, Henri est né, un soir de 2000. Francis a craqué.

2Nov2022 0

Sébastien

Sébatien trombone Simone’s son

au trombone… Sébastien

Dire que l’ I.B.B. fournit toute la soufflerie de Simone est un mensonge. Mais peut-être faut-il rappeler là ce qu’est l’I.B.B. (pour "International Breakers Band"), c’est un big band Rennais dirigé par un trompettiste émérite qui sévit aussi chez Simone. La preuve de ce mensonge : le tromboniste de la Dame, alias Seb (pour Sébastien, c’est original !), n’a jamais eu de contact, de près ou de loin, avec cet I.B.B. Et pour cause, il a grandi à la Guerche-de-Bretagne, bien loin du tumulte de la capitale Bretonne où il aurait pu connaître un tout autre épanouissement musical, côtoyant dans le I.B.B toute la crème musicale de la scène jazz rennaise. Mais personne n’est parfait.
	A dix-huit ans, baccalauréat en poche, Seb abandonne sa Guerche natale pour la capitale avec pour seule valise, celle de son autre Bach, un valeureux trombone à coulisse dont il ne se séparera jamais. Il compte, à Paris, trouver les cours qui sauront lui faire oublier les mauvais moments passés dans la fanfare Guerchoise au milieu des majorettes les jours de kermesse. Mais la musique ne nourrit pas son homme, et Seb devient prof de math en même temps qu’il assouvit sa passion pour son instrument dans des groupes éphémères tels "Soul Joke", "Jazz Pretenders" (ancêtres de l’I.B.B., que Seb aurait connu s’il n’avait pas émigrer à Paris !) ou encore "Big Jokers". Mais très vite, la nostalgie le gagne, celle de sa Bretagne chérie. Et l’été 2012, au hasard de ses surfs informatiques, il découvre une annonce qui va bouleverser sa triste vie urbaine : SIMONE’S SON, un groupe de Rhythm’n Blues Rennais cherche tromboniste.
Un lundi soir de répèt, Seb vient déballer son Bach au pied des trois autres soufflants déjà en poste, trois transfuges de l’ I.B.B qui le jaugent avec circonspection. Trois, quatre, on fait tourner "Mama’s got a new bag". Ca sonne. Simone’s son se doit d’accepter un intrus en son sein, un garçon non issu du sérail Ibbien. Tant pis. Simone acceptera de partager sa vie avec un prof de math dont il faudra en plus supporterr les contrepèteries douteuses de type "quel beau fessier prometteur", encore que, pour celle-ci, la critique n’est pas facile. Il en est pas de même pour les autres trouvailles du garçon, pas très glorieuses, comme " le tronc lisse à cou bone ", un bricolage syllabique de sa fabrication, qui ne fonctionne que dans un sens ! Mais nous les Simone , on s’en fout, pourvu que le trombone, lui, coulisse bien dans les deux sens !

2Nov2022 0

Anne-Sophie

Anne-Sophie chant Simone’s son

au chant… Anne-Sophie

A Ploufragan y’a pas la mer. Pour la trouver, on peut s’aventurer plus au nord, à St Jacut de la mer. Là, nous abandonnant jusqu’à perpette, elle laisse à poil sur un estran sans bornes, étrilles, coques et autres bestioles errantes. Un espace vaseux où s’enlisa ASo petite fille (alias Anne-Sophie) un jour de pêche aux moules (je n’veux plus y’aller maman …). C’était le 2 juin 1988, Elle y fêtait ses cinq ans, accompagnée de ses parents qui avaient quitté la ferme familiale pour se rendre à la mer l’espace de quelques heures.
Depuis, revenant sur cette plage, ASo n’a de cesse de conter cet anniversaire salé. Ce serait au retour à la ferme, dans la GS familiale, qu’auraient germé les grands projets de sa vie. Travailler ses cordes vocales pour chanter comme dans le poste de maman, où un unique HP vomissait sans cesse de la musique des seventies, et piloter une moto comme celle de l’oncle Yves (une Harley Davidson signature "Johnny Halliday"), un personnage emblématique qui l’emmenait souvent en balade assise sur le réservoir. Deux passions aux suffixes rimant se profilaient précocement, la musique et la mécanique.

Aujourd’hui, ASo mesure avec gourmandise la maturité de ses projets. Côté zique, elle officie comme chanteuse dans un groupe de Gospel, avec Sonya Pinçon chez les Song of Freedom et les Sunny Side. Insatisfaite d’une prestation purement vocale, elle a aussi intégré un groupe de soul acoustique, répondant au nom de "Back2Soul", où elle a essayé en vain d’introduire quelques notes de ukulélé, un instrument qu’elle pratique à l’occasion.
Coté mécanique, ASo passe son permis moto, spécialité "one wheel, and the rear one". Pour les novices en la matière, traduisez "rien que sur la roue arrière" ….. Ses amis qui l’ont vue grimper aux arbres chevauchant un gros cube comprendront ! Faut-il aussi évoquer un poste de vendeuse chez Brico-dépôt au rayon des clés à molette ? Une place de choix pour profiter gratos de tout l’outillage nécessaire à la rénovation (by ASo !!!) d’une mobylette datant de son année de naissance.

Décembre 2018. Décue de ne pas avoir séduit les deux guitaristes de "Back2soul" avec son ukulélé, elle abandonne le groupe en quête d’un vrai band de zicos à la hauteur de ses cordes vocales, La vente de l’instrument maudit participe à l’achat d’un téléphone portable connecté. Easyzic devient son site d’annonces préférées où elle découvre celle de SIMONE’S SON en quête d’une chanteuse double compétences, capable de manier à la fois ses cordes vocales etle volant du camion.

Tignasse bouclée au vent et coude tatoué à la portière, ASo transforme l’essai dans un aller/retour Ploufragan-Binic au volant du J7 simonien bourré d’amplis : audition mécanique réussie. En guise d’audition musicale, le refrain de Gorgia, envoyé a capella dans la cabine du Diesel, validera les aptitudes vocales et signera l’intégration de la jeune fille comme chanteuse chez Simone et son Rhyth’m Blues qui, lui aussi, saura lui décoiffer les boucles !