Sébastien

Sébatien trombone Simone’s son
au trombone… Sébastien

Dire que l’ I.B.B. fournit toute la soufflerie de Simone est un mensonge. Mais peut-être faut-il rappeler là ce qu’est l’I.B.B. (pour  "International Breakers Band"), c’est un big band Rennais dirigé par un trompettiste émérite qui sévit aussi chez Simone.  La preuve de ce  mensonge : le tromboniste de la Dame, alias Seb (pour Sébastien, c’est original !), n’a jamais eu de contact, de près ou de loin, avec cet I.B.B. Et pour cause, il a grandi à la Guerche-de-Bretagne, bien loin du tumulte de la capitale Bretonne où il aurait pu connaître un tout autre épanouissement musical, côtoyant dans le I.B.B toute la crème musicale de la scène jazz rennaise. Mais personne n’est parfait.

 A dix-huit ans, baccalauréat en poche, Seb abandonne sa Guerche natale pour la capitale avec pour seule valise, celle de son autre Bach, un valeureux trombone à coulisse dont il ne se séparera jamais. Il compte, à Paris, trouver les cours qui sauront lui faire oublier les mauvais moments  passés dans la fanfare Guerchoise au milieu des majorettes les jours de kermesse. Mais la musique ne nourrit pas son homme, et Seb devient prof de math en même temps qu’il assouvit sa passion pour son instrument dans des groupes éphémères tels "Soul Joke", "Jazz Pretenders" (ancêtres de l’I.B.B., que Seb aurait connu s’il n’avait pas émigrer à Paris !) ou encore "Big Jokers". Mais très vite, la nostalgie le gagne, celle de sa Bretagne chérie. Et l’été 2012, au hasard de ses surfs informatiques, il découvre une annonce qui va bouleverser sa triste vie urbaine : SIMONE’S SON, un groupe de Rhythm’n Blues Rennais cherche tromboniste.

Un lundi soir de répèt, Seb vient déballer son Bach au pied des trois autres soufflants déjà en poste, trois transfuges de l’ I.B.B qui le jaugent avec circonspection. Trois, quatre, on fait tourner "Mama’s got a new bag". Ca sonne. Simone’s son se doit d’accepter un intrus en son sein, un garçon non issu du sérail Ibbien. Tant pis. Simone acceptera de partager sa vie avec un prof de math dont il faudra en plus supporterr les contrepèteries douteuses de type "quel beau fessier prometteur", encore que, pour celle-ci, la critique n’est pas facile. Il en est pas  de même pour les autres trouvailles du garçon, pas très glorieuses, comme " le tronc  lisse à cou bone ", un bricolage syllabique de sa fabrication, qui ne fonctionne que dans un sens ! Mais nous les Simone , on s’en fout, pourvu que le trombone, lui, coulisse bien dans les deux sens !